Bitter Oranges
Am 29. September 2016 hat der AbiBac-Kurs des Abiturjahrgangs von Frau Lemeire eine beeindruckende Führung durch die Ausstellung « Bitter Oranges » erhalten. Mit Fotografien ist es dort gelungen, die erniedrigenden und erschreckenden Lebensumstände unzähliger Flüchtlinge darzustellen.
[fruitful_tabs type=”default” width=”100%” fit=”false”] [fruitful_tab title=”Deutsche Version”]‘Capos’ nutzen die Arbeiter vielfach aus
Oft kommen sie aus Afrika, Osteuropa oder Asien, sie sind tausende Saisonarbeiter die illegal auf den Obstplantagen arbeiten. Es wird uns erklärt, dass sogenannte ‘Capos’ sie während der Arbeit überwachen und am Ende des langen Arbeitstages ihnen einen mehr oder minder spärlichen Lohn auszahlen. Dieser ist nicht festgelegt und somit begeben sie sich in ein vollkommenes Abhängigkeitsverhältnis von/zu ihren Mittelsmännern, welche von der Auswahl der Arbeiter bis hin zu den schlussendlichen Arbeitsumständen alles organisieren. Oft kommt nur ein Teil des Lohnes auch tatsächlich bei den Flüchtlingen an, die italienischen Großbauern bekommen sie meist nie zu Gesicht.
Auch gäbe es jeden Morgen Schlägereien auf dem Arbeitsstrich, denn die Plätze auf den Transportern, welche zu den Arbeitsstellen fahren, seien begrenzt. Ohne Absicherung im Fall einer Arbeitsunfähigkeit wagt es niemand, sich zu beschweren, aus Angst misshandelt zu werden oder die Stelle zu verlieren.
In zerrissenen Zelten nicht weit von einem touristischen Strand
Ich bin schockiert, diese Bilder zu sehen, welche uns in drastischer und doch selbstverständlicher Weise zeigen, wie die Menschen dort leben. Die Zelte des italienischen Katastrophenschutzes wurden nicht erneuert und haben längst nicht für alle gereicht. So haben sich einige der Flüchtenden aus Planen und Holzresten in einem nahe gelegenen Wäldchen Hütten errichtet.
Einige Geschichten, die wir zu den Fotos hören sind besonders ergreifend und lassen uns ein Stück weit die Ungerechtigkeit zwischen einem Leben als Europäer/in und einem Leben auf der Flucht vor Gewalt oder Perspektivlosigkeit verstehen: Es habe eine Hündin im Camp ihre Welpen bekommen, woraufhin der örtliche Tierschutzverein die Kleinen holen gekommen wäre mit der Begründung, dass die Umstände dort nicht angemessen seien für junge Hunde.
Niemals hätte ich gedacht, dass die Flüchtlingsproblematik schon 2013 Ausmaße, wie sie in der Ausstellung gezeigt werden, hatte. Europa ist taub gewesen gegenüber den Hilferufen Italiens. Umso wichtiger ist es, das Thema nun anzugehen und nicht weiter die Augen vor den Schicksalen dieser Menschen zu verschließen, denn die Orangen, welche wir im Supermarkt immer preiswerter kaufen, haben sie gepflückt.
von Anna Wera WILMS, 3. November 2016
[/fruitful_tab] [fruitful_tab title=”Französische Version”]Le 29 novembre 2016, le cours AbiBac du terminal de Madame Lemeire a reçu une visite guidée impressionnante à travers l’exposition « Bitter Oranges » qui reflète par des photos les conditions de vie ou de travail dégradantes et choquantes d’innombrables réfugiés.
Des journées de travail exploitées par les ‘Capos’
Ils sont souvent venus d’Afrique, d’Europe de l’Est ou d’Asie, des milliers de travailleurs saisonniers qui sont engagés illégalement sur des plantations de fruits. On nous explique que des hommes appelés ‘Capos’ les surveillent et les payent à la fin de la journée. Leur revenu n’est pas fixé, il y aurait des « bonnes » ou des mauvaises journées, cela dépend de l’humeur de ces médiateurs entre les agriculteurs italiens et leurs travailleurs au noir.
Ceux-ci organiseraient toute la récolte, du transport des endroits où on se bat pour l’engagement jusqu’aux conditions de travail. Ils encaissent une partie du salaire. Ainsi, les travailleurs se retrouvent dans une situation de parfaite dépendance de ces ‘Capos’ et sans assurance en cas de maladie ou autre inaptitude au travail. Qui ose se plaindre est maltraité et perd son poste.
Une vie dans des tentes déchirées pas loin d’une plage touristique
Je suis choquée de voir les photographies qui sont un témoignage de la vie de tous les jours des réfugiés. On y voit des cabanes construites à partir des déchets trouvés aux alentours car les tentes mises à disposition par le gouvernement italien ne procuraient pas suffisamment de place pour tout le monde.
Notre guide nous raconte des petites histoires qui soulignent l’inégalité entre nous qui sommes nés Européens et ceux qui arrivent chez nous parce qu’ils n’ont pas de perspective dans leurs pays d’origine. Il y avait par exemple une chienne qui avait eu ses petits chiots au camp. Quelques jours plus tard seraient arrivés des membres de la protection des animaux pour enlever les petits en disant que les conditions de vie n’y seraient pas adéquates pour des chiens. Ce sont cependant des êtres humains qui sont obligés de vivre ainsi, en Europe !
Jamais je n’aurais cru que la problématique des réfugiés avait déjà pris ces dimensions peintes par l’exposition en 2013 et que l’Europe était restée sourde face aux appels d’urgence de l’Italie. Il est d’autant plus important de changer les choses maintenant, de ne pas fermer les yeux car ce sont bien les oranges qu’ils ont cueillies que nous achetons à des prix toujours plus bas dans nos supermarchés bien rangés.
écrit le 23 Octobre 2016 par Anna Wera WILMS
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